10 Ans de Design KODO
Mazda Design
Willebroek, 24-11-2020

Cela fait dix ans que Mazda a présenté le design Kodo au monde. Aucune autre approche en la matière n’avait jusqu’alors eu un tel impact sur la marque. Revenons sur une décennie de design Kodo.
Jalons Mazda : dix ans de design Kodo
Lorsqu’Ikuo Maeda a repris la tête du design chez Mazda en avril 2009, il s’est fixé un objectif très ambitieux : rester fidèle à l’identité de la marque tout en faisant preuve d’audace dans le remaniement du design. Il voulait mettre en valeur l’esthétique japonaise auprès du public mondial. Créer un objet suscitant l'émotion, à la fois esthétique et minimaliste. Bref, matérialiser l’essence de la beauté et du mouvement. Dix ans plus tard et après avoir obtenu plusieurs prix en matière de design, l’on peut dire que sa vision est un réel succès.
Les origines de Kodo
Comme beaucoup d’autres choses, le design Kodo a commencé par une page blanche et une question : comment un objet inanimé peut-il capturer la beauté même de la vie ? Mais aussi : comment ce concept peut-il être transmis clairement à toute personne impliquée dans le design ?
Lorsqu’Ikuo Maeda tentait d’y répondre, il venait d’être nommé Head Designer chez Mazda Motor Corporation à Hiroshima, au Japon. Il allait bientôt totalement remanier le design Mazda. Sa vision était claire : exprimer « l’âme du mouvement », selon les termes utilisés pour décrire ce type de design, dans chaque voiture Mazda. Mais avant de penser à la production, Maeda savait qu’il avait besoin de trois ingrédients : tout d’abord, un nom qui illustrait l’essence même de son projet. Ensuite, un objet, une sculpture en quelque sorte, qui concrétiserait son idée. Enfin, une vision qui communiquerait les nouvelles lignes directrices de Mazda à ses clients et au monde.
Bien que le choix d’un nom pour ce nouveau langage puisse sembler superflu, les difficultés étaient pourtant nombreuses. « C’est le nom qui inspire les créateurs. Choisir un nom opportun était donc une étape particulièrement importante », explique Ikuo Maeda. Il a fallu presque un an à l’équipe pour résumer tout cela en un mot : Kodo. Littéralement, « Kodo » signifie « pulsation ». Mais les premiers caractères ont été modifiés pour intégrer un nouveau sens : l’idée de donner vie à un objet, lui apporter une âme. « Je me souviens encore de cette émotion qui nous a envahis lorsque nous avons enfin trouvé le nom adéquat », nous dit Maeda.
Forte de cette vision, l'équipe a pu commencer à la mettre en forme. Elle est ainsi arrivée à un objet, une sculpture qui exprimait le caractère de la voiture. C’est ainsi que le prototype Shinari a été présenté au Salon de l’auto de Los Angeles en 2010. Ce nom évoque puissance et légèreté à la fois, tels l’acier ou un bambou qui se courbe. Il fait aussi référence à la tension d’un corps qui se prépare à un mouvement rapide et soudain. Le Shinari a souvent été assimilé à un guépard sur le point de bondir, une image qui a inspiré la plupart des modèles précurseurs selon les principes de design Kodo.
Le minimalisme à l'état pur : l’esthétique à la japonaise
D’emblée, Ikuo Maeda a vu le lien insécable entre le nouveau langage et l’héritage japonais de l’entreprise, et ainsi propulsé les idéaux esthétiques de son pays sur la scène mondiale. Dès les premiers modèles, la fusion du naturel et de l’artificiel a été cruciale puisqu’il s’agit là d’un aspect que l’on retrouve à la fois dans le design, l’art et l’architecture japonais. Il suffit de penser à un bonsaï ou un jardin japonais : avec une organisation soignée, qui exprime la beauté de la nature, parfaitement maîtrisée et dès lors sublimée.
Un rapport analogue existe entre le fonctionnel et le beau. Au Japon, il n’y a pas de distinction idéologique précise entre l’art et le design d'un produit. Après tout, ces choses que nous utilisons au quotidien sont aussi importantes pour nous que les œuvres exposées dans un musée. D’après les Japonais, nous devrions en profiter de la même manière qu’une superbe sculpture ou peinture. Cette symbiose est particulièrement visible dans la cuisine : le lieu et la théière sont aussi importants que le thé lui-même. Par ailleurs, un nombre incalculable d’ouvrages ont été écrits sur les implications esthétiques d’un bento japonais. Certes, le but primaire de cette boîte à repas vise à transporter les aliments en toute sécurité d'un endroit à un autre. Mais dans l’idéal, elle sublime la dégustation du repas, de la présentation des produits au design de la boîte en passant par cet irrésistible appel à découvrir ce qu’elle contient. Ce même principe élémentaire se retrouve dans les pots de yaourt et la décoration intérieure, mais aussi dans un concept propre à Mazda, à savoir une voiture considérée telle une expression artistique : « Car as Art ». C’est cet engagement vécu au quotidien qui rend le design japonais si influent et si porteur au sein de la communauté internationale.
Au fil des ans, un autre aspect a trouvé sa place dans la philosophie créative de Mazda : le minimalisme. « Avant toute chose, le design japonais doit être simple et pur », explique Ikuo Maeda. Mais, « il doit exister un sentiment de profondeur au cœur même de cette simplicité. » Cette nouvelle sensibilité se retrouve dans les célèbres modèles tels que la MX-5 qui, selon Maeda, est au plus près de l’expression la plus pure de la beauté ultime. Atteindre une telle profondeur dans une simple forme exige une planification méticuleuse et un véritable souci du détail. C’est là un véritable engagement pour les designers de Mazda.
Une démarche vers l’essentiel
Cette simplicité sophistiquée est devenue l’élément phare de la deuxième phase de l’approche Kodo, mise en exergue par deux prototypes couronnés de lauriers, à savoir la RX-Vision et la Vision Coupé. Présentées au Salon de l’auto de Tokyo en 2015 et 2017 respectivement, ils ont été élus prototypes de l’année et continuent à séduire les fans partout dans le monde.
Depuis lors, les concepteurs Mazda cherchent à exprimer une beauté et une élégance unique en éliminant le superflu. Chaque élément de design a un but précis. Rien n’est superflu ni même purement décoratif. Trois concepts ont permis cette évolution : Yohaku, la beauté de l’espace vide, sori, à savoir les courbes élégantes et équilibrées, et utsoroi, le jeu des ombres et des lumières. Ikuo Maeda et son équipe ont éliminé toutes les lignes expressives des flancs pour obtenir un « espace vide » qui ne l’est jamais véritablement. Cette superbe carrosserie se veut dès lors une toile où la lumière se dessine. Tandis que le véhicule évolue dans l’espace, le jeu de lumière et d'ombre lui confère une dynamique et une fluidité hors pair. « L’âme du mouvement » se retrouve dans les flancs de la voiture.
Malgré de subtils changements au fil du temps, Ikuo Maeda est catégorique : tous les modèles Mazda doivent exprimer l’essence même du Design Kodo sans pour autant perdre leur spécificité. Le designer en chef respecte donc une ligne directrice propre à la marque : « le travail du designer est de faire en sorte que lorsque nos voitures sont alignées, la gamme entière fascine le client. Nous n’accordons pas pour autant moins d’attention à la beauté inhérente à chaque modèle, mais l’ensemble de la gamme Mazda doit transmettre un message cohérent et unique. »
Le secteur automobile a bien compris ce message et l’accueil qu'il réserve au design Kodo montre bien qu’il en redemande. En 2020, tant la Mazda CX-30 que la Mazda MX-30 100 % électrique ont reçu le Red Dot Award for Product Design, tandis que la Mazda3 a obtenu le World Car Award pour la catégorie Design.
Donner vie à une voiture
Pour parvenir à créer des modèles qui ont une âme, l’équipe de designers a mis en place un processus alliant créativité, savoir-faire et collaboration. Il commence par une exploration préliminaire. Chaque année, les designers Mazda sont invités à créer leurs propres œuvres d’art inspirées des principes du design Kodo. « Nous n'imposons aucune restriction quant aux méthodes utilisées pour créer une œuvre d’art », explique Ikuo Maeda. L'équipe de design de Mazda a ainsi créé des vêtements, du mobilier, des vélos, mais aussi des bols et un parfum Kodo. Certains objets ont été présentés au public lors de la Semaine du Design de Milan en 2015. C’est en laissant libre cours à leur imagination que les designers sortent des sentiers battus et expriment de nouvelles idées, ce qui laisse place à des formes inattendues pour les modèles à venir.
Ensuite, les idées abstraites résultant de cette recherche doivent être converties en véhicule. L’équipe Mazda travaille en étroite collaboration avec les takumi, ces sculpteurs d’argile qui transposent la vision des designers en un modèle en trois dimensions. Le design est alors affiné et répété dans un processus de « co-création » jusqu’à ce qu’une version du véhicule en taille réelle soit obtenue et validée par tous les acteurs. Ce processus est bien plus chronophage et plus exigent qu’une modélisation 3D, mais l’intérêt de cet effort supplémentaire ne fait aucun doute pour Ikuo Maeda. « Pour nous Japonais, les artisans injectent un souffle de vie à leurs créations. Les objets qui reçoivent l’amour et la passion de ces hommes et femmes acquièrent donc une force vitale, une âme. » Sans la participation des takumi de Mazda, les voitures pourraient être une réussite esthétique, mais elles ne seraient pas dotées de cette âme et ce souci du détail qui les élèvent au rang d'œuvre d’art.
Les prochaines étapes
Le design Kodo a repoussé les limites du design au cours des dix dernières années et il continuera à jouer un rôle prépondérant dans l’avenir de la marque Mazda, même si les nouvelles technologies changent certaines règles en la matière. « Les moteurs électriques ont modifié la structure du véhicule. Nous avons ainsi des moteurs intégrés aux roues, ce qui laisse énormément de place à un nouveau design », explique Jo Stenuit, Directeur européen du design pour Mazda. L’exploration de ces nouvelles limites tout en gardant à l’esprit la philosophie Kodo sera l’un des principaux défis à relever pour le design Mazda.
En même temps, l'élégance simple et la beauté sophistiquée du design Kodo constituent des atouts essentiels pour parfaire le positionnement de la marque. Nous visons un design toujours plus qualitatif, tant pour la voiture que pour l’environnement dans lequel elle est présentée. A cette fin, Mazda a instauré le service Brand Style, qui veille à ce que le ton défini par le design Kodo se retrouve dans chaque aspect, des campagnes publicitaires aux événements. Malgré dix ans d’expérience, le design exprimé par Mazda n’a rien perdu de son charme. La phase suivante du design Kodo ne fait que commencer.
Mazda MX-30 eSkyactiv: WLTP electricity consumption (combined) 19 kWh/100km; WLTP CO2 emissions (combined) 0 g/km. Vehicles are homologated in accordance with the type approval procedure WLTP (Regulation (EU) 1151 / 2017; Regulation (EU) 2007/715). NEDC electricity consumption (combined) 17.3kWh/100km; NEDC CO2 emissions (combined) 0g/km. To provide comparability the referred values are NEDC – values determined in line with Implementation Regulation (EU) 1153 / 2017.